Les Amis de Guirobe

Les Amis de Guirobe

L 1- Journal de voyageurs à Guirobé 2019

Nous avons eu la joie de retrouver à Guirobé en février 2019 plusieurs équipages CCRSM.

Je tiens à remercier ces 8 équipages qui ont fait cette longue route, souvent dans des conditions difficiles, la chaleur, le mauvais état des routes, les difficultés administratives aux frontières etc. 

Leurs témoignages sur toutes les actions réalisées sont les meilleurs ambassadeurs pour l'association.

Avec l'accord de nos amis Josette et Joêl, je vous fait partager l'extrait de leur journal de voyage en Afrique de l'Ouest de 5 mois, en février 2019 pour Guirobé.

   

 

Jour 58 – Jeudi 31/1 – Sénégal 1ère entrée (22ème jour)

C'est demain que nous avons rendez-vous avec "Les Amis de Guirobé".

Nous avons un peu d'avance n'ayant pas visité Niokolo Koba, et décidons de passer la soirée sur notre bivouac du 28, en brousse, en les attendant. D'autant qu'ils ne serot pas là très tôt vu l'état de la route, car ils prévoient de partir de Tamba vers 8h30 pour arriver à Kidira vers 15 h !

Nous n'irons finalement pas jusque là car, stoppé par un magnifique "baobab du chacal" en fleur, à quelques km au nord de Kidira, nous ferons des photos et établirons notre camp sur place.

 

 

 Jour 59 – Vendredi 1er/02 – Sénégal 1ère entrée (23ème jour – Guirobé (1er jour)

Priorité ce matin, trouver un médecin ; à défaut, un pharmacien…

Joël a en effet passé sa nuit "au p'tit coin" et ça continue ce matin malgré Tiorphanor à haute dose. Pas très frais, le Monsieur ! Nous pensions rallier le centre de santé de Kidira, mais trouvons une pharmacie à l'entrée du village. Un médecin de garde dans la pharmacie (très pratique, ça), nous prescrit de l'immodium. De cela, je m'en doutais un peu, mais notre médecin n'avait pas souhaité nous en prescrire avant de partir ! Quand je lui avais parlé d'Immodium, pour la constitution de notre pharmacie de voyage, il m'avait dit "pas la peine" !

Donc, au menu du jour, riz nature, immodium, et boire, boire, boire …

C'est vrai que depuis que nous sommes dans ce pays, nous ne busons pas plus que d'habitude et ce n'est certainement pas assez ! Il s'agit donc (peut-être) d'une simple déshydratation !

Bon, l'évènement du jour, c'est avant tout les retrouvailles avec Jacques (que nous avons le plaisir de voir arriver avec Nicole alors que ce n'était pas prévu) et Bernard (Brachet). Ils ont pris un peu d'avance en quittant Tamba hier après-midi et c'est à midi que nous les retrouvons.

Encore quelques minutes et c'est Anita & Patrick, précédant Christine, qui arrivent vers 14 h. Ils sont, tous, épuisés par cette route infernale.

Direction Guirobé, à une dizaine de km de Kidira. Enfin !

C'est quand même le point d'orgue de notre voyage, à Joël et à moi !

Après 7 800 km et au 60ème jour de notre voyage, nous découvrons enfin ce village !

Je ne vais pas écrire beaucoup sur notre arrivée.

 

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L'émotion primait pour nous dont c'était la première venue mais qui connaissions bien le contexte (cf. le site "Les Amis de Guirobé"), mais surtout pour le couple Nicole & Jacques ! Pour eux, c'est ainsi chaque fois depuis 13 ans !

Treize années durant lesquelles ils ont œuvré pour construire cette école (la classe se faisait sous l'arbre avant qu'ils n'interviennent), forer et construire un puit, permettre l'eau potable, développer un maraîchage pour mieux nourrir les enfants, instituer des bourses afin que les enfants capables puissent continuer leurs études et, aussi et surtout, palabrer encore et encore avec les parents pour les amener à envoyer leurs enfants à l'école !

 

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La consigne maitresse a toujours été : "Si vos enfants ne vont pas à l'école, nous ne VOUS aidons pas, nous ne LES aidons pas" et ça a marché !

Il a fallu faire comprendre aux parents qui n'élèvent des enfants, ici au Sénégal, que pour les aider aux champs et soigner les bêtes quand ils seront vieux (et même avant), il a fallu leur faire comprendre, dis-je, que si leurs enfants savent lire & écrire et ont des diplômes, toutes les démarches administratives pour l'obtention de leur retraite ou de quelque aide que ce soit en seront facilitées.

Un véritable travail a été fait au niveau des familles par Nicole.

Donc, lorsque les 4 camping-cars sont arrivés, que tous les enfants de l'école (dont Nicole en a vu naître certains) ont fait une haie d'honneur, chantant et tapant dans leurs mains, nous avons tous été gagnés par l'émotion et nous rendions compte en même temps que nous vivions un moment privilégié.

Lorsque présentations et salutations d'usage ont été faites, nous nous sommes tous assis sous l'arbre de la cour et les "Bienfaiteurs" ont établi le trait d'union (2 ans s'étaient écoulés depuis leur dernière venue) avec les responsables locaux, Directeur et Instituteur, en attendant d'autres réunions plus privées et plus précises pour rendre compte de la gestion de l'Association qu'ils ont créée ici.

 

Les enfants ont chanté une chanson avec un couplet pour chaque visiteur, des souvenirs se sont échangés entre Nicole et certains enfants qui, manifestement, lui vouent une affection quasi maternelle.

Nous, nous étions ébahis ; nous n'avions pas assez d'yeux ni d'oreilles pour tout voir, tout saisir, tout comprendre et, également, retenir les pré oms des enfants qui se présentaient à nous un à un et avec lesquels nous allions vivre plusieurs jours !

 

Jour 60 – Samedi 2/02 – Sénégal (1ère entrée – 24ème jour) – Guirobé (2ème jour)

Dès 9 h ce matin, tous les enfants viennent nous saluer. Il n'y a pas d'école, mais ils sont tous là ! C'est maintenant que nous allons essayer de prendre vraiment contact avec eux.

 

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Certains viennent seuls, d'autres par groupes de 2 … à 10, il va falloir gérer ! D'autant que tous ne parlent pas le français et que ceux qui le parlent, c'est avec un accent … d'ici !

Je propose quelques jeux, Jeux de l'Oie, de Dames, le "6 qui prend". Le Jeu de Dames semble être connu et apprécié, mais bien sûr, tous n'ont pas le même niveau, et il faut savoir que lorsque nous sommes deux à jouer, c'est à peu près douze bras qui interviennent sur la table ! Faut calmer tout ça ! Pas triste !

 

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 J'ai même un petit trisomique qui vient me voir : il était rejeté par ses camarades, me dit Nicole, mais elle a beaucoup travaillé auprès d'eux les années passées et ils l'ont enfin accepté. Je vois bien, cependant, qu'ils le bousculent et ne le laissent jamais passer devant.  Sa tristesse est palpable. Je finis par lui promettre qu'on jouera une partie tous les deux, dans l'après-midi. C'est ce que nous ferons malgré les railleries de ses copains que je finis par faire taire de façon autoritaire en leur expliquant que ce n'est pas parce qu'il est un peu différent d'eux qu'il n'a pas le droit de jouer. Ils finissent par se taire, le petit est aux anges !

Ce sera ensuite un Jeux des 7 Familles sur le thème écologie auquel j'essaierai de les intéresser – y a du boulot – qui les retiendra, puis un jeu de question "ni oui, ni non" où un seul comprendra le truc ! Mais qu'est-ce qu'on a pu rire !

 

J'étais complètement exténuée en fin d'après-midi ! Je plains les enseignants !

Heureusement, dans la journée, Nicole viendra nous voir de temps en temps et nous donnera quelques conseils "éducatifs", la consigne maîtresse étant "ne vous laisser pas déborder" …

Des parents passent également et nous serrent tous la main. Un "Bonsoir, comment ça va ?" sera répétés des dizaines de fois !

Quant à Joël, ce matin, il était un peu mieux mais cet après-midi, il est groggy et sa diarrhée a repris de plus belle.

 

Jour 61 – Dimanche 3/02 – Sénégal (1ère entrée – 25ème jour) – Guirobé (3ème jour)

Nous passons une merveilleuse journée en faisant davantage connaissance avec les enfants. C'est un défilé permanent dès le petit déjeuner. Il faut savoir qu'un "Bonjour" au Sénégal, s'accompagne toujours d'un "comment ça va ?". Et dès le repas de midi, c'est "Bonsoir, comment ça va ?" …

Garçons et filles nous confectionneront calebasses musicales (avec des perles), poupées, dessins. Nous jouerons aux Dames, bien sûr, le jeu national, au Jeu des 7 Familles, et essaierons de les faire s'exprimer en français. Dur … Dur … et pourtant le français est, au Sénégal, la langue officielle qu'ils apprennent à l'école ! Mais bien sûr, chez eux et suivant les régions, ils parlent Wolof, Pulaar, Sérère ou Diola !

 

Jour 62 – Lundi 4/02 – Sénégal (1ère entrée – 26ème jour) – Guirobé (4ème jour)

Dès 9 h ce matin, direction le Centre Médical.

Dans un premier temps, nous allons attendre pour rien car le préposé, à l'entrée, ne nous informe pas qu'il faut aller payer les analyses AVANT de faire le prélèvement. Lorsque je lui dis très gentiment "mais pourquoi ne pas nous l'avoir dit en arrivant ?", il me répond : "Mais vous ne m'avez pas salué !". Ici c'est ainsi, il faut serrer la main à chacun et demander "comment ça va ?", après, on peut demander ce qu'on veut ! C'est bien la première fois de ma vie qu'on me dit que je ne suis pas polie ! N'empêche que nous avons dû retourner à la guitoune de l'accueil, attendre qu'il soit rempli, à la main, autant de 3 fois 3 feuillets d'un volet que d'analyses, payer (19 000 FCFA) et aller ensuite faire le prélèvement ! Prise de sang avec une aiguille à tricoter me dira Joël qui présente "un méga bleu au creux du bras" ! Chochotte ! Enfin, pas vraiment, fallait voir le bleu ! L'infirmier oublie, en outre, de lui donner un flacon, il faudra qu'il revienne le lendemain pour le prélèvement du reste ! C'est l'Afrique !

 

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Jacques et Bernard, eux, se sont mis au travail dès hier, mais ils ont un problème avec le détendeur pour installer un brûleur à gaz dans la cantine. En effet, depuis la mise en place de cette cantine permettant aux enfants scolarisés de prendre au moins un vrai repas par jour, les femmes cuisinaient au feu de bois. Le matin et le soir, chez eux, ils se contentent souvent d'une bouillie de mil et les 500 FCFA mensuels qui leur sont demandés (je rappelle qu'un € = 640 FCFA) permettent d'enrichir le repas pris à la cantine, de viande le mercredi et de poisson le vendredi. En outre, le maraîchage mis en place dont, à la fois les enfants et les parents s'occupent, leur fournit maintenant des légumes frais dont les excédents sont vendus au profit du village. À noter que le pain fabriqué par le boulanger du village - excellent au demeurant - qui vaut 100 FCFA, est trop cher pour la plupart des gens !

 

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Jour 63 – Mardi 5/02 – Sénégal (1ère entrée – 27ème jour) – Guirobé (5ème jour)

Joël est nettement mieux, il se lève en me disant "je mangerais bien une petite grillade d'agneau".  Manifestement, ça va mieux ! Ouf !

Nous avons rendez-vous ce matin au Centre Médical. Il faut que je vous dise, en effet, que la secrétaire nous a dit hier matin : "Revenez à partir de 13 h, ce sera prêt". À 16 h, je téléphone pour m'assurer que les résultats sont vraiment prêts et si je peux commander le taxi. Et là, je m'entends dire, par une voix très en colère : "Mais je vous attendue toute la journée, je vous avais dit à partir de 13 h, et moi j'ai attendu ! Alors revenez demain à 9 h ". En fait, ici, à partir de 13 h, c'est à 13 h ! Tenez-le-vous pour dit !

Dès en arrivant, je me précipite en classe pour relayer Nicole et Anita qui, ce matin, remplacent l'instituteur parti en Casamance rejoindre sa femme qui vient d'accoucher d'une petite fille.

 

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Les enfants ont vraiment dû apprécier les deux maîtresses remplaçantes, car au moment de la récréation, ils ne voulaient pas sortir et leur ont dit "nous voulons apprendre" !

Quant à moi, j'assisterai Anita et "ferai la classe" jusqu'à 13 h. Je sortirai "vidée" !

 

Jour 64 – Mercredi 6/02 – Sénégal (1ère entrée – 28ème jour) – Guirobé (6ème jour)

Ce matin, après avoir été chercher les résultats d'analyses de Joël et entendu les conclusions : "C'est bon, c'est tout normal", je retourne en classe.

Avec Anita, nous ferons dessin, mathématiques pour les grande et moyenne divisions, et terminerons par chant en canon avec, devinez quoi ? "Frères Jacques" !

Restons ensuite à l'ombre à discuter jusqu'au départ de la visite du village organisée par Jacques et Nicole, Augustin et le Chef du village.

Que vous dire de cette visite ?

Que nous avons passé trois heures sur une autre planète, que nous avons oublié qui nous étions, d'où nous venions, le 21ème siècle et nos préoccupations !

 

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Nous avons découvert une population aussi intéressante qu'attachante, sans réel changement avec l'Afrique dont on rêve, ses griots, sa culture animiste, ses villages de cases et son accueil si joyeux. Avec la présentation de chaque foyer, du lien entre les différents enfants d'un seul père mais de plusieurs mères (la polygamie est toujours en vigueur), de l'importance du chef du village, de l'imam, les explications du rôle de chacun, la visite du four du boulanger, ce fut comme un retour en arrière, du temps de mes émissions favorites genre "Le magazine des Explorateurs" de Pierre Sabagh ! J'espère simplement que mes photos sauront traduire ces moments privilégiés, mais aussi nos émotions et nos interrogations quant à l'évolution de ces populations.

 

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Nous sommes vraiment en colère contre tous ces gouvernements qui se suivent et qui, manifestement, les empêchent d'évoluer pour maintenir leur suprématie.

Jacques et Nicole, qui ont réclamé le renouvellement de matériel pour l'école, se sont vu refuser toute aide alors que le président prépare sa campagne à grands renforts d'inaugurations de structures "poudre aux yeux" qui ne toucheront jamais tous ces villages ! Nous avons eu l'occasion de rencontrer un député, la sœur du Chef du village je crois, venue pour supporter son candidat à la présidentielle. Elle nous a dit qu'elle ne comprenait pas comment les gens ne se révoltaient pas, qu'elle trouvait leurs conditions de vie inacceptables.  Bien sûr, elle fait campagne, donc elle promet … Mais nous avons vraiment eu l'impression qu'elle se rendait compte des conditions de vie de ses concitoyens, contrairement au Président actuel, Macky Sall, qui n'a fait que survoler le village en hélicoptère pour aller saluer la famille d'un roi Peul décédé.

 

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Jour 65 – Jeudi 7/02 – Sénégal (1ère entrée – 29ème jour) – Guirobé (7ème jour)

Journée cool. Balade dans le marigot avec la traversée du village.

Les colis (vêtements, fournitures d'école, jouets, livres, jeux) qui ont été amenés par "les bienfaiteurs" seront distribués aux enfants dans l'après-midi, un colis par table de classe, avec seulement la différence garçons ou fille, sachant bien que les familles s'arrangeront ensuite et échangeront lorsque ce sera possible ou nécessaire.

Soirée d'échanges entre voyageurs, puis jeux de cartes après le repas. !

Couchés tard, mais on est si bien lorsque le soleil disparaît ! Faut en profiter !

 

Jour 66 – Vendredi 8/02 – Sénégal (1ère entrée – 30ème jour) – Guirobé (8ème jour)

Vite, vite, à peine le temps de déjeuner, c'est séance de gym dans la cour de l'école pour tous les enfants. "Faut pas rater ça", nous dit Nicole.

 

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Marche au pas quasi militaire et chants pour tous les enfants. Effectivement, fallait pas rater ! Ce fut ensuite "jeu du béret". C'est du moins comme cela que nous l'appelions "dans le temps" !

Bon, et si on travaillait un peu avant que la chaleur ne nous empêche de bouger le petit doigt ! Nettoyage de la capucine sur laquelle des dizaines de gros insectes se sont écrasés en roulant, impacts poisseux et renforcés par le sable rouge de la piste ! Pas terrible, j'y suis allée au tampon gratteur, cm2 par cm2 !

Repos réparateur ensuite, avec la satisfaction du devoir accompli !

Le soleil est un peu pâle, l'Harmatan ramène du sable qui obscurcit l'horizon.

 

Jour 67 – Samedi 9/02 – Sénégal (1ère entrée – 31ème jour) – Guirobé (9ème jour)

Aujourd'hui est un grand jour !

Nous ne sommes pas censés le savoir, mais une grande fête est donnée ce soir dans la cour de l'école, en notre honneur. Chut …

Nous parton randonner à la mare où vont boire les magnifiques vaches à cornes blanches. Nous sommes guidés par 3 jeunes garçons de l'école, mandatés par Augustin et sans lesquels nous nous serions perdus, c'est sûr. Nous apprécions leur souci constant de vouloir nous être utiles, débarrasser le sentier des épineux, nous montrer tel ou tel oiseau, ou encore attendre un photographe retardataire !

Ce sera douche et repos en attendant LA soirée.

Tout d'abord, les femmes nous confectionneront un succulent repas de poulets cuits au feu de bois, légumes frais, fondue d'oignons et salade verte, tous ces légumes provenant du maraîchage mis en place par Jacques et Nicole il y a quelques années, puis entretenu par tous. Il faut savoir que l'arrosage manuel (les deux mains en coupe), est fait à partir de bassines portées sur la tête, enfants et adultes, l'eau tirée des puits, matin et soir, par 40° et plus ! Je pense que vous comprenez tout le plaisir, mêlé de respect, que nous avons eu à déguster ces légumes frais ! C'était un réel présent, ce repas que nous offraient les femmes du village.

 

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Puis, tous ceux du village sont arrivés et ce fut la fête, éclairée par un feu de bois autour duquel ont chanté et dansé tous les enfants, les ados et les jeunes filles en tenues d'apparat Peul, sur des musiques et chansons locales. L'organiste, un membre de la communauté catholique de Kidira, était au piano ; Augustin, l'instituteur, en maître de chorale et de danse. Ce fut un spectacle inoubliable, tant par son intérêt culturel hors de toute "démonstration touristique", que par l'émotion qui nous étreignait !

Tous sont repartis au village, la cour fut désertée, mais comme il était difficile de nous séparer et qu'il restait encore un bon feu de bois, nous nous sommes assis sur les bancs d'école encore disposés dans la cour et avons profité encore un peu du pianiste et de la voix suave de notre chanteur sous les étoiles. (C'est qui ?).

 

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Jour 68 – Dimanche 10/02 – Sénégal (1ère entrée – 32ème jour) – Guirobé (10ème jour)

Superbe balade dans la montagne avec nos jeunes guides. Connaissant bien leur biotope, ils nous permettront de voir et de suivre un groupe de singes de bonne taille avec, notamment, un mâle énorme qui ressemblait à un chimpanzé. Les garçons étaient heureux de nous avoir permis cette découverte, ils se rendaient bien compte que c'était extraordinaire pour nous et que nous leur en étions reconnaissants !

La dernière soirée a été également très intéressante.

Jacques & Nicole, dans leur aide (procédures et budget) au fonctionnement de l'école, ont institué et permis des bourses facilitant l'entrée des meilleurs élèves au collège de Kidira.

Dimanche soir, nous étions tous invités à la remise des bourses et des tableaux d'honneur aux élèves les plus méritants, devant Chef du Village, Immam, parents et famille.

Ce fut une soirée empreinte de solennité, de joie aussi et de fierté pour les jeunes élèves qui se voyaient récompensés devant le village entier. Garçons et filles sot venus, un à un, recevoir leur chèque de bourse et leur tableau d'honneur.

 

Jour 69 – Lundi 11/02 – Sénégal (1ère entrée – 33ème jour) – Guirobé (11ème jour)

Derniers préparatifs, derniers rangements du CC, dernier coup de balai et de serpillière (même si ça ne se voit plus 5 mn après).

Dernier rassemblement et dernier chant des élèves dans la cour, c'est le départ !

Nous quittons Guirobé pour d'autres découvertes, d'autres pays envoûtants. Nous avons encore beaucoup de route à faire, souvent difficile, savons que nous allons peut-être rencontrer des difficultés, mais nous avons des étoiles plein les yeux et nous nous disons que si notre voyage devait s'arrêter aujourd'hui, ce serait déjà "carton plein" !

Tous ces petits visages aux grands yeux interrogateurs, tous ces mots que nous n'avons pas toujours compris, vont nous accompagner longtemps avant que, rentrés à la maison le voyage terminé, nous ne retrouvions tous nos souvenirs en visionnant les photos et que nous nous disions encore et encore :

"Te rends-tu compte de ce que nous avons vécu ?"

 

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Encore merci Jacques et Nicole

C'est grâce à vous que nous avons vécu ces moments inoubliables !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



04/10/2021
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