Les Amis de Guirobe

Les Amis de Guirobe

H - Voyage 2015

 

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Bonjour à tous, Les Amis de Guirobé.

 

VOYAGE   2015

 

Partira, partira pas ?

Le 30 octobre 2014, dans un émail envoyé aux amis de Guirobé, je vous informais de notre décision de ne pas aller à Guirobé début 2015 pour 3 raisons :

-Sécurité (guerre au Mali)

-Santé (épidémie Ebola)

-Tracasseries (frontière Mauritanie/Sénégal)

Le 4 février 2015, toujours par émail, je vous informais de notre départ imminent pour Guirobé. Ce voyage a été préparé en toute discrétion avec nos amis décidés à nous accompagner.

Le jugement Civil du Tribunal de Limoges condamnant le transporteur Mayali pour la non livraison des Colis comme prévu en Janvier 2013,(voir le jugement du 20 janvier 2015)  nous donne de l’élan pour cette nouvelle aventure.

Malheureusement 1 couple d’amis n’a pas pu partir, contraint de rester en France à cause d’un accident survenu quelques jours avant le départ ainsi que pour des raisons de santé nos fidèles compagnons Philippe et Yolande, toujours du voyage depuis le début de nos actions à Guirobé

Finalement c’est à 2 véhicules que nous partons le 06 février 2015 après avoir retrouvé nos amis Jean Louis et Ghislaine pour un embarquement au port de Sète direction le port de Tanger Med.

Le programme du voyage :

Traversée du Maroc Nord /Sud jusqu'à la frontière de la Mauritanie.

Traversée de la Mauritanie Nord / Sud jusqu'à la frontière du Sénégal.

Traversée Ouest / Est du Sénégal Jusqu'à la frontière du Mali –GUIROBE-

Passage Sud Mali jusqu'à la Frontière du Burkina Faso, Je souhaite faire découvrir à nos amis le Burkina Faso dans la zone au Sud d’une ligne Bobo-Dioulasso / Ouagadougou.

 

Ce voyage sera pour nous l’occasion de tester et d’apprécier notre nouveau compagnon de voyage appelé » Suudu » qui veut dire case ou habitation en pular,  dialecte des Peuls habitants de Guirobé.

Le moment était venu de nous équiper d’un autre moyen de transport plus confortable nous permettant de mieux profiter des instants passés en Afrique malgré les conditions climatiques parfois difficiles.

Nous avons choisi une base Mercédès Sprinter 4x4 319 Cdi avec une cellule Jazz 2  de chez 3 CCartier et un aménagement spécifique sur mesure réalisé par Brisebras.

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Contrairement aux années précédentes, nous partons qu’avec une partie des documents administratifs, carnet ATA obligatoire pour rentrer le véhicule au Sénégal, les visas pour le Burkina Faso, 100 € pour 4 visas ! Pris auprès du Consul à Poitiers, (merci Bernard, membre de l’association qui nous a donné cette information) et le pré enrôlement internet pour les visas du Sénégal, 52 € par visa.

Les visas Mauritanie et Mali  seront pris à Rabat dans les consulats respectifs. Les visas du Sénégal seront pris au consulat à Nouakchott.

 

L’embarquement à Sète se fait sans problème, le ferry est loin d’être plein, les voyageurs ne se bousculent pas pour aller en Afrique. 36 heures plus tard, nous débarquons à Tanger Med. Les passages Police, Douanes se fait sans problème car nous avions pris soin de préparer et imprimer tous les documents administratifs nécessaires pour rentrer au Maroc avec son véhicule.

Comme prévu, a Rabat nous faisons nos visas Mauritanie 60 € par personne et Mali 22 € par personne. Les Ambassades sont situées dans le même quartier ce qui permet de faire ces démarches dans la même journée.

Nous faisons halte à Marrakech au camping Le Relais .

Le lendemain nous avons rendez vous avec nos amis Chantal et Hervé qui ont généreusement donné le solde du trésor de leur association « Comment ça va ? » aux amis de guirobé . Nous nous retrouvons au camping Atlantica d’Imourane près d’Agadir. Notre installation terminée nous partons par la plage à l’appartement que nos amis louent pour plusieurs mois pendant la saison hivernale en France. Chantal avait préparé un excellent repas  qui clôturera notre rencontre.  

Etape suivante, nous retrouvons Pierre et Nadjet qui tiennent un complexe touristique près de Guelmin dans le sud Maroc. Ce complexe : Fort Bou Jerif communément appelé F.B.J est maintenant accessible en partie par une route goudronnée qui mène à plage Blanche, puis une piste remise en état après les terribles inondations de la fin d’année 2014, nous conduit à l’entrée du complexe.

Pour nous c’est une étape intéressante car nous y rencontrons toujours des voyageurs de passage et suivant les conditions climatiques ou notre degré de fatigue, nous pouvons jouir du confort du Motel ou de l’hôtel ou encore d’une tente Khaïma . Comme nous ne connaissons pas toujours à l’avance nos jours de passage, s’il n’y a plus de place, nous pouvons à défaut camper, le terrain de camping est vaste et bien aménagé. Cette année avec notre camping car 4x4nous choisissons le camping.

Une étape à FBJ n’est pas imaginable sans apprécier la qualité des plats du restaurant et les rafraichissements de toute sorte au bar.

 

 http://www.boujerif.com/index.php

 

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Etape à Tarfaya au camping Villa Bens construit depuis 2 ans par Jean Pierre (Italien) et Bouchdra (Marocaine de Tarfaya).

Ce camping est très bien aménagé, Jean pierre à réalisé des installations originales et fonctionnelles. Malheureusement l’orientation et l’emplacement du camping à proximité de la plage favorise l’ensablement des installations. Jean Pierre prévoit de rehausser les murs d’enceinte pour remédier à cet ensablement.

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Etape dans la région de Dakhla, ou nous retrouvons nos amis Christine et Dominique qui bivouaquent avec leurs amis Marie-Line et Laurent à l’abri du vent face à la presqu'ile.

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Mauritanie, surprise la Douane ne veut plus du carnet ATA, l’entrée d’un véhicule est soumise depuis quelques jours au passage par un transitaire qu’il faut rémunérer.

Pas facile de voyager dans ces conditions si les règles changent sans préavis. Nous essayons de négocier mais rien n’y fait, nous sommes obligé de passer par un intermédiaire que nous connaissons de longue date alors que nous n’utilisons jamais ces services, pour préparer ce document d’importation par un transitaire agréé par les Douanes.

Allégé de 50 €, nous pouvons poursuivre notre route jusqu’à Nouadhibou ou nous passons la nuit au camping « chez AlI »

Ce camping situé à la sortie de la ville vers la baie du lévrier est bien abrité des vents qui ne nous ont pas quitté depuis Tarfaya.

Nous ne manquons pas de faire part à Ali de notre mécontentement concernant ces nouvelles dispositions d’obligation de passer par un transitaire de plus en épluchant les documents on découvre que la facture est de 3000 UM soit environ 10 €.

Nous sommes furieux de nous être fait avoir comme des débutants, nous serons plus vigilants au retour.

Nous prenons toutes les précautions nécessaires pour rejoindre rapidement Nouakchott et l’auberge Awkar . Le lendemain matin nous nous rendons à pieds à l’ambassade du Sénégal située à quelques centaines de mètres de l’auberge pour faire valider nos pré- enrôlement et apposer les visas sur nos passeports.

Le passage de la frontière pour le Sénégal se fait par la piste du barrage de Diama .

Le carnet ATA n’est plus rempli à Diama, il faut un passavant de 48 h pour rejoindre les Douanes centrales au port de Dakar. Comme c’est un vendredi nous avons 48 h supplémentaire.

Etape à Saint Louis au camping Dior sur la langue de barbarie. Nous faisons part à Mme Dior des contraintes imposées par les Douanes aux voyageurs motorisés qui nous empêchent de profiter de la magnifique ville de Saint Louis. Elle nous promet d’en parler aux autorités concernées qu’elle connait bien.

Avant de rejoindre Dakar nous faisons une étape au camp Zébrabar à Gandiol.

 

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Nous sommes dimanche, nous passons par Thiès au camping chez Gilbert ou nous laissons nos amis pour qu’ils visitent la ville et nous partons rejoindre  la famille d’Augustin instituteur à Guirobé qui s’est marié l’an passé avec Rose et de cette union, 2 petites filles jumelles sont nées. Nous sommes accueillis par Rose et sa maman, le frère d’Augustin, Joachim et son épouse Simone, et tous les enfants du carré. Après avoir fait quelques courses au marché avec Joachim nous partageons le repas préparé par les femmes.

 

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Nous décidons comme l’an passé de passer quelques jours sur la cote à la plage de N’Dayane entre Toubab Dialaw et Popenguine.

L’Hôtel Terre d’Afrique à aménagé un espace pour les voyageurs campeurs de passage.

Nous retrouvons Clémence employée à l’accueil et au restaurant. Clémence toujours disponible fait tout ce qu’elle peut pour que nous passions un agréable séjour. 

http://www.hotelterreafrique.com/index.html

 

Il est temps de nous occuper de faire remplir nos carnet ATA,  avec Jean Louis nous décidons de partir avec  « Suudu » aux Douanes du port de Dakar et nous en profiterons pour passer au garage Mercédès et prendre l’additif AdBlue que j’ai commandé au chef d’atelier Mr Jean Pierre Blanc.

L’additif AdBlue est indispensable pour neutraliser les gaz d’échappement sur les moteurs diésel 6 cylindres de nouvel génération, norme Euro 6.

Les Douaniers du mole 2 du port de Dakar sont toujours autant empressés à s’occuper des pauvres touristes. C’est incroyable le nombre de bureaux à passer, changement d’étage, attente pendant que ces messieurs prennent le thé et après 3 heures nos 2 carnets ATA sont tamponnés, nous pouvons rejoindre Terre d’Afrique et passer une soirée reposante après cette journée stressante à Dakar mais obligatoire pour continuer notre voyage au Sénégal.

 

Nous arrivons à Tambacounda à l’hotel Oasis Oriental dirigé par notre ami Consul, Ronan Gueguen et son épouse.

Ronan Gueguen met à notre disposition un espace sur le grand parking de l’hôtel pour camper la nuit, utiliser la piscine et profiter du restaurant.

http://www.oasisoriental.com/

 

Il est temps d’avertir les instituteurs Mane et Augustin de notre arrivée imminente à Guirobé  nous leur demandons de ne pas en parler au village qui n’est pas au courant de notre venue.

Rendez vous est pris à Kidira pour faire quelques courses avant de passer  2 ou 3 semaines dans la brousse à Guirobé

 

Jeudi 26 février vers 15 h nous arrivons à Kidira.

Nous sommes trè heureux de retrouver nos amis instituteurs et de constater qu’Augustin s’et bien remis de son accident.

Ghislaine et Jean Louis font connaissance avec Mane et Augustin. Nous faisons quelques courses, eau minérale, fruits. Les plastiques de mauvaise qualité (fabrication chinoise) résistent mal au soleil, nous achetons des seaux, des bassines et des tapis de sol.

  Nous prenons la piste pour Guirobé. La surprise de notre arrivée n’a pas été totale, des femmes de Guirobé commerçantes à Kidira nous ont vu pendant que nous faisions les courses et le téléphone a marché !

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Mané, Augustin et les élèves comme les années précédentes ont nettoyé notre emplacement sous les 3 énormes baobabs.

L’école est maintenant entièrement clôturée, le portail d’entrée de cette clôture est coté village donc à l’opposé de notre lieu de bivouac. Les instituteurs et les villageois nous recommandent de nous installer dans l’enceinte de l’école afin d’être au plus prêt du puits et des latrines et plus en sécurité la nuit.

De plus comme l’année dernière, en milieu de matinée, le vent se lève jusqu’en fin de journée,

ce vent brasse la poussière qui nous obligent à fermer toutes les ouvertures de nos véhicules et nous empêchent de prendre nos repas.

En nous installant dans la cour de l’école, nous pourrions utiliser les logements des instituteurs pour déjeuner et nous reposer, en effet la température vers midi atteint allègrement les 45 ° C et une petite sieste à l’ombre et à l’abri de la poussière est indispensable.

Nous suivons les conseils avisés des instituteurs et nous installons nos 2 véhicules dans une zone libre à droite du portail d’entrée pour ne pas gêner les écoliers pendant les récréations.

C’est une très bonne décision, pendant nos absences et la nuit, Augustin ferme le portail à clé ce qui est sécurisant

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Aussitôt installés, nous pouvons vérifier les bonnes réalisations des travaux commandés l’an dernier, la clôture de l’école, le puits avec sa grille de protection, le drapeau et son mat support etc.

 

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  Les instituteurs nous alertent sur le manque d’eau dans le puits de l’école comme dans les puits du maraîchage et de beaucoup de puits dans la région.

L’hivernage de l’an dernier et le peu de pluie régulière, n’ont pas permis de remplir suffisamment les nappes phréatiques, Seuls les puits très profonds ou les forages ont encore de l’eau. C’est un élément que nous prendrons en compte  car sans eau en quantité suffisante, l’école aura des difficultés à assumer tout ce que nous avons programmé pour les écoliers et les instituteurs.

 

Les instituteurs, les membres du bureau de l’APE et les villageois nous accompagnent pour une visite au maraîchage.

Malgré le manque d’eau, les parcelles sont bien belles, les femmes travaillent énormément pour avoir d’aussi beaux légumes.

 

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Malgré le manque d’eau dans les puits, les légumes poussent bien. Nous avions constaté l’an dernier un gaspillage d’eau important. En effet les femmes remplissent des bassines d’eau qu’elles transportent sur leur têtes jusqu’à la parcelle et sans précaution basculent les bassines pleines, ce qui a pour effet d’abîmer les plantations. La terre détrempée ne permet pas aux légumes de s’enraciner correctement et le soleil de la journée fait son œuvre dévastatrice sur la plante mise à nue.

 

Maintenant que l’école est clôturée et qu’il y a un puits, il faut prévoir un maraîchage pilote que les écoliers cultiveront sous la responsabilité des instituteurs et ils montreront ainsi à leurs parents que l’on peut avoir de beaux légumes avec peu d’eau, sans s’éreinter à tirer la corde du puits pour remonter les seaux et remplir des arrosoirs à la place des bassines.

 

 

C’est la fin de la journée, c’est le moment d’aller saluer les familles de chaque habitation et des cases du village, afin de présenter nos salutations et présenter nos amis qui ont fait ce long voyage avec nous.

Les instituteurs et le Président de l’APE nous précèdent pour respecter un ordre de visite et ne pas oublier des familles.

L’information de notre venue au village a rapidement circulé et nous sommes attendus.  

 

 L’entrée du village

 

 

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  La cour de la famille de l’APE Guiro 

 

  

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Les villageois de Guirobé et les habitants de la région consomment beaucoup d’oignons qui sont cultivés dans le maraîchage. Les bulbes sont utilisés dans la cuisine ou vendus au marché de Kidira, les feuilles d’oignons sont pilées dans un mortier à mil par les femmes et les jeunes filles, Une fois les feuilles bien pilées, les femmes font des boules qui seront séchées puis stockées avant d’être réutilisées pour faire des sauces.

 

 

Pilage des feuilles d’oignons ……….des perroquets sur le chapeau de Nicole.

 

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La visite du village se termine par la maison du chef du village, puis nous retournons vers nos véhicules dans la cour de l’école pour préparer le dîner.

Après le repas nous réunirons le Président de l’APE et les instituteurs afin de faire le point sur les actions à réaliser pour cette année 2015.

 

Les besoins financiers :

 

  Les bourses :

- 21 collégiens, lycéens et étudiant université .441 000 FCFA (672 €)

-5 tableaux d’honneur  25000 FCFA (38 €)

-Participation à l’amélioration des repas des écoliers à chiffrer.

 

Les besoins matériels à étudier et à chiffrer :

 

-Creusage supplémentaire des puits.

-Construction d’une cuisine  pour la préparation des repas des écoliers.

-Achat des matériels pour cuisiner.

-Achat de matériel de jardinage pour faire le maraîchage dans la cour de l’école.

 

Dès demain matin les entreprises concernées par ces projets seront contactées pour établir les devis.

 

Les instituteurs attirent notre attention sur 2 problèmes qu’ils ont du mal à gérer car cela n’est pas directement dans leurs fonctions et c’est délicat pour eux vis-à-vis du village qui est normalement dirigé par le chef du village.

 

1 -Chaque écolier doit donner 500 FCFA (76 centimes d’€) par mois pour pouvoir déjeuner à la cantine. Les instituteurs ont beaucoup de mal à collecter cet argent, c’est très délicat pour eux de renvoyer les enfants au village car très souvent ils ne mangent pas du tout.

De plus les sacs de riz donnés tous les ans par le PAM (Plan d’aide Alimentaire Mondial) sont en diminution constante.

2-Au début le GIE des femmes du maraîchage gérait bien les locations des parcelles dont une part revient à la caisse de l’école pour les besoins en petite fourniture. Depuis 3 ans la présidente et la trésorière n’assurent plus correctement leurs fonctions et il y a beaucoup de retard dans les reversements des parts de l’école.

Chaque parcelle est louée 1750 FCFA (2,60 €) par mois. 1000 FCFA (1,50 €) est reversé à l’école et 750 FCFA (1,15 €) reviennent à la caisse du maraîchage pour l’entretien et les réparations.

 

Il est convenu que l’instituteur Augustin établira avec le GIE un état précis des retards dans la part revenant à l’école. La présidente et la trésorière du GIE sont attendues demain en fin de journée.

 

 Si nous arrivons à effectuer tout ce travail  dans les 8 jours, nous programmerons la réunion chez le chef du village pour l’AG de l’APE le 05 mars 2015.

 

La nuit tombée, le vent s’est calmé, la température à bien baissée (45 ° C dans la journée en moyenne)  il est temps d’aller se reposer.

Demain matin nous ferons le tri et la répartition des vêtements, casquettes sacs etc., apportés dans nos véhicules et la distribution dans les classes en suivant .

 

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Chaque écolier reçoit un lot de vêtements, ce moment est toujours émouvant, les instituteurs prennent soin de nous montrer leur autorité, cette distribution se fait dans l’ordre et les écoliers sont fiers de poser pour les photos souvenirs.

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Comme prévu en fin de journée, la présidente et la trésorière arrivent pour la réunion, Augustin a préparé ses documents  de reversement de la part revenant à l’école sur la location des parcelles du maraîchage.

Surprise, les 2 femmes arrivent sans aucun document, nous constatons que le cahier commencé lors de la mise en location des parcelles n’existe plus, les femmes qui nous avaient impressionné par leur idée de maraîchage, l’organisation et leur volonté de travailler nous déçoivent aujourd’hui.

Nous leur faisons part de notre mécontentement surtout au moment ou Augustin accidenté et donc absent de Guirobé pendant pratiquement 1 an. Il aurait été bien qu’elles prennent l’initiative de tenir à jour ces documents très importants pour connaitre la  masse d’argent qui revient à l’école.

La présidente propose que cette mise à jour se fasse de mémoire car il parait que la trésorière a tout dans la tête, ce qui la fait bien rire mais ne nous amuse pas du tout.

Le pointage des loueurs de parcelles qui ont payé et ceux qui ne sont pas à jour commence.

Comme je m’y attendais, ce travail tourne vite à du n’importe quoi. La femme X qui loue une parcelle, qui à le même nom que la femme qui loue 2 parcelles mais qui est du même père mais pas de la même mère, bref au bout d’un moment je vois que je n’arriverai pas à établir une liste correcte malgré la bonne volonté d’Augustin mais je ne peux plus supporter le rire de la trésorière.

Il faut s’imaginer que nous sommes 4 personnes dans une salle de classe, qu’il fait 45 ° dehors et que nous sommes sous le toit de tôles.

Je craque, j’informe fermement aux 2 femmes du maraîchage que ça ne peux plus continuer comme cela,

Je ne suis pas disposé à rejouer le même scénario que pour Aminata la meilleure élève qui avait accepté la bourse alors qu’elle savait pertinemment qu’elle allait se marier dans l’année et qu’elle ne pourrait pas faire l’année scolaire complète.

Avec Augustin nous estimons à la louche qu’il manque au moins 65 à 70 000 FCFA dans la caisse pour l’école.

 

J’impose aux 2 femmes du maraîchage une réunion pour demain soir avec :

-          les listes des loueuses des 3 dernières années.

-          Un pointage précis des versements, la part revenant au maraîchage n’est pas du ressort de l’association mais pour la part de l’école il n’y aura pas d’exception.

-          Un pointage et un règlement de l’année 2015 en cours faute de quoi, celles qui n’auront pas payé se verront retiré l’exploitation de leur parcelle qui sera confiée à une autre.

-          Si tous ces éléments ne sont pas remplis, l’association ne distribuera pas les bourses pour l’année 2015 et les travaux envisagés ne seront pas réalisés.

-          Les 2 femmes rigolent moins, nous nous quittons mais j’ai un doute pour la suite.

 

Augustin m’approuve dans ma démarche et me confirme que malheureusement s’est souvent comme cela avec les villageois, il faut sans arrêt être derrière eux , ils sont très gentils mais la rigueur n’est pas toujours présente, ils croient que l’association sera toujours la pour palier à leur manque, mais ils se trompent, depuis 8 ans que l’association est présente, ils devraient savoir que je ne laisserai rien passer.

C’est vrai que le village sait très bien que dans leur pays il y a bon nombre d’ONG qui sont présentes, et que la gestion est beaucoup moins rigoureuse. Ils se trompent, l’association Les Amis de Guirobé tiendra ses engagements tant que les moyens techniques et financiers le permettront, surtout que les ONG ne sont pas trop intéressées pour œuvrer dans des zones autant reculées dans la brousse comme Guirobé, elles préfèrent intervenir dans des zones moins difficiles près de la côte Atlantique du Sénégal ou près d’une grande ville qui dispose d’infrastructures hôtelières capable d’accueillir dans de bonnes conditions (au frais de l’ONG) les délégations de ses membres qui en fait, viennent passer des vacances !

Ah, je me suis lâché, ça fait du bien !

 

Revenons à notre maraîchage, ce matin s’est le défilé entre l’école, Augustin et les 2 femmes du maraîchage. Finalement vers midi Augustin m’informe de leur proposition.

Les femmes ont fait les listes demandées, mais ils n’ont pas l’argent, Il y a des femmes qui ont payé leurs parcelles d’autres qui le feront après la récolte avant l’hivernage, bref il manque 70 000 FCFA.

Bien avant midi, un certain nombre de personnes sont venues me dire qu’elles avaient toujours payé régulièrement et qu’elles ne veulent pas être pénalisées par la négligence et la mauvaise gestion du bureau du GIE. Très bien, qu’elles aillent confirmer que l’association n’est pas responsable de cette situation et que si mes demandes ne sont pas réalisées ce soir, je convoque une réunion chez le chef du village pour confirmer que l’association arrêtera toutes ses actions pour 2015 et que je communiquerai devant l’assemblée tout les noms des mauvais payeurs..

 

Je crois que j’ai fait mouche car peu de temps après, le chef du village accompagné de quelques notables viennent me voir pour essayer de me faire revenir sur ma décision.

Je leur explique que cela n’est pas possible, la part annuelle de la location d’une parcelle représente un peu plus du montant d’une salade, combien de salades ont été vendues par parcelles ?

Je confirme au chef du village que ma déception est grande et que vouloir tout prendre à la rigolade particulièrement par la trésorière du GIE a des limites, je n’ai pas fait avec mes amis tous ces kilomètres pour nous retrouver dans cette situation.

Je sens qu’il comprend que je ne cèderai pas et un dialogue commence en » pular » (dialecte Peul) entre les instituteurs  et tous les villageois présents.

 

A la tombée de la nuit Augustin m’informe que le bureau du GIE à réuni tout les documents et les

 69 000 F CFA manquants.

 

Le bureau du GIE des femmes viendront me voir demain matin et la trésorière présente ses excuses pour ces rires !

 

Nous sommes assez satisfaits de ce résultat et autour d’un verre  nous partageons nos repas avec les instituteurs.

 

Réunion avec les entreprises pour les travaux. :

 

Le puisatier :

 

La profondeur du puits de l’école est actuellement de 11.20 m.

Pour être certain d’avoir de l’eau à tout moment avec un bon débit, il faudrait creuser 8 m de plus.

Les derniers mètres creusés étaient très compliqué car il y avait de la roche, on avait eu besoin de la dynamite et d’une pompe à gros débit pour travailler.

Il faudra fabriquer 20 buses en ciment  100 000 FCFA

20 sacs de ciment estimés à  80 000 FCFA

1 paquet de fer de 6 : 30 000 FCFA

10 mines à 100 000 FCFA

Main d’œuvre pour les travaux à 3 ouvriers 320 000 FCFA

 

Le chef du village intervient pour exprimer son désaccord sur les prix, une discussion en Pular démarre avec le Président de l’APE, le chef du village et le puisatier. Le ton monte  et je sens que le puisatier est sur le point de partir très mécontent.

Je calme le jeu, je demande à Mané et Augustin de me traduire la discussion.

Le chef du village est intervenu pour dire au puisatier que voyant les 2 puits du maraîchage manqués d’eau et ne sachant pas si le Amis de Guirobé venaient cette année, il avait consulté un autre puisatier et que les prix étaient bien moins élevés. Il a traité le puisatier de voleur et cela ne lui a pas plu.

Augustin m’informe que ce n’est pas la première fois que le chef du village intervient pour montrer son autorité mais que dans le cas présent il n’a pas à venir s’occuper de l’école et de plus il ne croit pas du tout que le chef du village a consulté un autre puisatier car le village le saurait et les instituteurs aussi.

 

Je saisi l’occasion pour féliciter le chef du village d’avoir pris l’initiative de faire creuser plus profond les 2 puits du maraîchage ce qui me parait normal car il est convenu qu’après la construction du maraîchage par  l’association, les frais d’entretien sont à la charge des utilisateurs des parcelles.

Par contre je lui dis que je regrette qu’il n’ait rien envisagé pour le puits de l’école car c’est très important pour les enfants du village et les instituteurs, on aurait gagné du temps et cela aurait évité cette discussion.

Augustin me confirme que les prix du puisatier sont tout à fait corrects et sont cohérents avec les précédents travaux que nous lui avions confiés et ceux habituellement réalisés.

J’informe les présents que l’association ne prendra en charge que les travaux sur le puits de l’école et que les travaux seront confiés au puisatier habituel.

Les sacs de ciment et les fers à béton seront approvisionnés comme habituellement auprès de la quincaillerie. Fall de Kidira.

 

J’ai essayé de ne pas froisser le chef du village qui s’est un peu avancé dans ses propos mais je sais que son intervention a été rapportée aux femmes du maraîchage qui sont furieuses après lui car elles ont bien comprises que l’association ne financera pas les creusages supplémentaires des puits du maraîchage et que le chef du village n’a malheureusement pas consulté d’autres puisatiers.

 

J’informe le puisatier que l’association doit consulter d’autres entreprises pour d’autres travaux et que dans quelques jours lorsque tous les devis seront réunis, en fonction du trésor de l’association les travaux seront commandés, qu’il ne s’inquiète pas, si les travaux du puits se font, c’est lui qui les réalisera car l’association est satisfaite de ces travaux.

 

-Construction d’un bâtiment avec grande  table paillasse pour la préparation des repas de la cantine.

 

Mr BAYEFALL maçon.

 

Le bâtiment sera construit à l’emplacement actuel de la paillotte dans le prolongement de la classe de Mr Mané.

Dimensions 4m x 4m hauteur 2.5 m à 3 m. une porte d’entrée avec fermeture à clé  et une fenêtre à persienne à 2 vantaux avec grille de sécurité.

1 table paillasse en béton  sur toute la longueur (4 m) et une largeur de 0.8 m permettra aux mamans de préparer les repas dans de bonnes conditions. Le bâtiment sera couvert comme les classes par une charpente en bois et tôles ondulées.

Le bâtiment sera rehaussé avec deux marches comme les classes.

 

Besoins en matériaux qui seront approvisionnés directement par l’association auprès de la quincaillerie FALL.

 

40 sacs de ciment 160 000 FCFA

2 paquets de fer de 6 : 60 000 FCFA

1 paquet fer de 10 :30 000 FCFA

1 paquet fer de 8 : 30 000 FCFA

1 rouleau de fil de fer : 2 500 FCFA

6 poutrelles bois de 4m :36 000 FCFA

12 tôles : 42 000 FCFA

1 kg de pointes chapeaux 1 500 FCFA

2 camions de sable 1 camion gravier  livré  45 000 FCFA

Bois pour coffrage 15 000 FCFA

 

Main Œuvre maçonnerie, pose charpente et menuiserie : 250 000 FCFA

M O fabrication des briques en béton : 12 750 FCFA

 

Menuiserie métallique Mr Coulibaly :

 

1 porte pleine 2.1 m x 0.90m avec serrure à clé.

1 fenêtre avec grille 1 m x 1 m et arrêtoirs.

Montant total 50 000 FCFA

 

Matériel pour la préparation des repas :- 2 marmites 32 000 FCFA.

Matériel pour le jardinage de l’école :    -4 arrosoirs 26 000 FCFA

                                                                 -2 pics avec manches 7 000 FCFA

                                                                 -4 râteaux avec manche 8 000 FCFA

                                                                 -2 pelles avec manche 6 000 FCFA

                                                                - 4 brouettes 70 000 FCFA

 

Toutes les commandes pour ces travaux sont passées, signées et acceptées par les entreprises.

Les travaux vont démarrer sous quelques jours.

 

Nous sommes assez satisfaits d’avoir pu mener à bien toutes ses actions programmées. C’est toujours très compliqué de faire venir les entreprises pour étudier et chiffrer les travaux, la méthode de rendez vous ne marche pas en Afrique, ils disent toujours, « Vous avez la montre ...Nous, on a le temps ! »

Tout est dit, il faut toujours attendre, patienter, palabrer, mais avec de la persévérance on a des résultats.

 

Le manque d’eau étant particulièrement crucial cette année, l’aménagement de la mare pour faire une réserve d’eau revient à l’ordre du jour. Les instituteurs nous parlent d’un barrage fait par un Italien dans le village Oubol à 6 kms  en suivant la piste Nord Ouest à la sortie de Guirobé. Mané et Augustin connaissent bien les enseignants d’Oubol, Nous acceptons de nous y rendre demain en délégation pour voir l’ouvrage et l’école.

Nous arrivons à Oubol après quelques difficultés à franchir sur la piste défoncée  normalement pratiquée par les motos et les charrettes. Les habitants d’Oubol ont une autre piste en meilleur état pour rejoindre la route de Bakel/ Kidira sans passer par Guirobé.

La retenue d’eau est alimentée par un ruisseau actuellement à sec mais qui à un gros débit à la période des pluies. La retenue d’eau se trouve à proximité immédiate du village et des jardins.

 

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Nous sommes rapidement rejoints par les enfants, les enseignants et quelques habitants d’Oubol.

Un « vieux » nous donne quelques explications sur cet ouvrage qui aurait été financé par un Italien qui a une entreprise de terrassement et de travaux publics, ami avec un habitant d’Oubol et qui a longtemps travaillé en Italie. Il paraîtrait que cet ouvrage a coûté 15 millions de FCFA (23 000 €)

Le niveau est actuellement très bas mais d’après les habitants, dès que les pluies arriveront vers juillet, la retenue se remplira.

 

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 L’association ne peut pas financer un tel ouvrage à Guirobé. De plus la configuration du terrain de Guirobé ne s’y prête pas, la mare actuelle est beaucoup trop éloignée du village.

 Les enseignants nous font visiter leur école et nous les invitons à venir à Guirobé  pour discuter autour d’un verre de thé.

 

Sur le chemin du retour, nous croisons une bonne centaine de grands singes qui vont certainement à la retenue d’eau, Ces grands singes sont nombreux dans la région et en cette grande période de sécheresse, il n’est pas rare qu’ils s’approchent très près des villages, faisant fuir les troupeaux en créant la panique auprès des villageois.

 

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De retour à Guirobé, nous demandons aux instituteurs de prévenir les femmes du maraîchage de venir à l’école vers 18 h pour recevoir chacune un cadeau.

 

Un don bien utile :

 

Depuis ma retraite active, j’ai toujours gardé des contacts avec les industriels de Limoges et plus particulièrement avec les Industriels de la Zone Industrielle Nord appelée maintenant Parc d’Activité de Limoges Nord. Tous les mois l’Association APAN se réunit pour proposer des idées et trouver des solutions aux entreprises.

L’expérience du « papy » comme ils aiment à m’appeler, doit leur être précieuse par son expérience et sa disponibilité (lorsque je ne suis pas en voyage !) car mon mandat est renouvelé tous les ans, depuis …

De part l’activité de mon entreprise, j’avais des liens de collaboration professionnelle particuliers avec une entreprise que j’ai vu grandir dans le métier de l’environnement et du recyclage des déchets, La Boîte à Papiers SA est dirigée par Josette, une amie qui s’intéresse à l’association Les Amis de Guirobé.

Tous les ans, L’APAN organise avec l’Association Sportive du Palais Sur Vienne un tournoi de football entre les entreprises. La SAP a déjà donné de nombreux équipements sportifs pour les enfants de Guirobé (voir articles précédents). Et pour l’occasion L’APAN réalise des teeshirts spécifiques pour cette manifestation.

De nombreux teeshirts étaient dans les colis qui ont été détourné, volé par le transporteur l’année dernière 2013 et ils manquent cruellement aux habitants de Guirobé, c’est pourquoi, Josette et sa société ont décidé de saisir l’occasion de ce tournoi de foot 2014 pour financer et offrir à l’association Les Amis de Guirobé une cinquantaine de teeshirts.  Merci Josette.

 

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La Boîte à Papiers SA  à Limoges

 

 

  • une entreprise  au service de l’environnement – collecte et valorisation des déchets
  • un projet d’entreprise particulier : une entreprise d’insertion professionnelle.

 

 

La Boîte à Papiers assure la collecte des déchets auprès des professionnels : papier/carton, huiles alimentaires, déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), piles et sources lumineuses, déchets d’activité de soins.

 

Elle assure pour les collectivités locales des prestations de tri d’emballages ménagers recyclables et de gestion de déchetteries.

 

 

Elle emploi sur le Limousin 130 personnes dont 50 en contrat d’insertion professionnelle.

Les personnes en contrat d’insertion sont salariées de l’entreprise et y occupent un emploi.

Elles y  travaillent pendant 2 ans dans  l’objectif d’acquérir une expérience professionnelle, une formation qualifiante et d’augmenter ainsi leur employabilité.

 

Augustin a préparé la liste des femmes du maraichage, Nicole et Ghislaine sont prêtes à remettre aux femmes leur cadeau à l’appel de leur nom par Augustin

 

Les femmes ne sont pas venues seules, une grande partie du village s’est déplacé à l’école avec les enfants.

 

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Ces moments de fêtes sont toujours très appréciés par le village. Comme le montre les photos, les femmes chantent, dansent et elles ont immédiatement enfilé les maillots et sont venues nous remercier chaleureusement  en nous serrant fièrement la main.

 

Les mamans des écoliers préparent à tour de rôle le déjeuner des enfants sous la paillote près de la classe à Mané.

L’heure venue, par petits groupes, les enfants s’installent à l’ombre d’un arbre de la cour autour des gamelles remplient de  riz et de sauces à l’arachide. 

 

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La cotisation de 500  FCFA par mois et par enfant est insuffisante pour assurer un bon repas pour ces écoliers .Après avoir fait les comptes du trésor de l’association, bourses et tableaux d’honneur compris, nous décidons de mettre en place une aide financière qui sera géré par Augustin pour que le Président de l’APE ramène de Kidira une fois par semaine (le vendredi !) du poisson pour donner quelques protéines aux écoliers

Les bourses scolaires et les tableaux d’honneur s’élèvent à :

21 bourses à 21 000 FCFA = 441 000 FCFA

05 tableaux d’honneur à 5000 FCFA = 25 000 FCFA

 

 

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L’assemblée générale de l’association a lieu comme tous les ans dans la cour de l’habitation du chef du village à la tombée de la nuit..

Le PV est rédigé par le directeur de l’école Mané secrétaire et l’argent des bourses est remis par l’instituteur Augustin trésorier de l’association.

 

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Estimant avoir bien travaillé, nous décidons qu’il est temps de poursuivre notre voyage vers le Mali et le Burkina Faso ou nous souhaitons faire découvrir à nos amis les parcs et les réserves du sud.

Nous estimons qu’i nous faudra 3 à 4 semaines pour faire les 4 à 5000 kms de ce périple.

Pour des raisons de sécurité, nous prévoyons de rejoindre le Mali par le sud du Sénégal, par le nouveau pont de Kéniéba avant de rejoindre le Burkina Faso par Banfora.

Nous allégeons nos véhicules de toutes les marchandises inutiles pour ce périple, nous stockons ces affaires dans un des logements des instituteurs. Nous prévoyons de revenir à Guirobé après ce périple et certainement par le poste de frontière Diboli / Kidira.

Nous partirons demain dans la matinée pour rejoindre Tambacouda, le parc du Niokola Koba ou nous ferons halte au campement de Wassadou afin de nous reposer un peu sur le bord du fleuve après tous ces jours passés à Guirobé dans la chaleur, la poussière, et la présence continuelle des enfants qui sont très actifs. La solution d’installer notre camp et nos véhicules dans la cour de l’école est très bien car le moment venu les instituteurs peuvent diriger les enfants pour qu’ils retournent au village et si besoin fermer le portail de la clôture..

Après le dîner, le directeur Mané prends sa moto pour retrouver des amis et dormir à Kidira, il reviendra demain avant 8 h pour l’école et nous saluer avant notre départ.

Mané revient de Kidira et nous informe qu’il à vu à la télé qu’il y avait eu hier un attentat au Mali à Bamako par des terroristes qui se sont introduits dans un café fréquenté par des « blancs » et qu’il y avait plusieurs morts .Les autorités demandent aux touristes la plus grande vigilance et de ne venir au Mali qu’en cas de nécessité absolu et de prévenir la gendarmerie de ses déplacements.

Nos amis ne sont pas du tout enthousiasme pour aller au Burkina Faso vu que nous sommes obligé de passer par le Mali.

Nous décidons de reporter notre départ pour nous laisser le temps de la réflexion et contacter les autorités afin d’évaluer les risques.

La frontière du Mali est à quelques kilomètres de Guirobé, elle est délimitée par le fleuve Falémé dont le niveau est très bas, il est très facile de venir du Mali au Sénégal sans passer par le pont et le poste frontière surveillé. Nous apprenons que le Sénégal a décidé de positionner l’armée le long de la frontière avec le Mali.

Nous décidons de ne pas poursuivre notre voyage vers le Burkina Faso et de préparer notre départ de Guirobé pour rejoindre la cote Ouest du Sénégal, le Siné Salun beaucoup plus sécurisé.

 

Le cœur n’y est plus, un sentiment d’insécurité s’installe, il est temps pour nous de partir.

Nous avions prévu de faire le point de l’avancement des travaux et effectuer des versements à notre retour du Burkina ce n’est plus possible. Nous faisons avec Augustin et Mané le dernier point des besoins d’argent pour régler au fur et à mesure de l’avancement des travaux les entreprises ainsi que l’argent à déposer en banque sur le compte de l’association, comme les années passées, chaque paiement ou retrait ne se fera qu’après avoir eu mon accord et avec un justificatif.

Lorsque nous aurons enlevé nos véhicules de la cour de l’école, le puisatier pourra commencer ses travaux avec la dynamite.

 

Le chef du village, les  villageois, les femmes du maraîchage, les enfants viennent nous dire au revoir.

Les bras se lèvent, quelques coups de klaxon et nous laissons derrière nous le village, direction Tambacounda ou nous prendrons un peu de repos à l’hôtel Oasis Oriental et retrouverons notre ami consul Ronan Gueguen et son épouse.

 

Photos de la construction de la cuisine de la cantine envoyées par Augustin

 

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Nous passons par Tambacounda, puis à Kaolack direction la pointe de Djiffer et le campement Djidjack ou nous passerons quelques jours.

 

Nous continuons notre route  et nous faisons halte à Sally comme l’an passé chez nos amis Françoise et Lucien

 

Bien reposés nous remontons la côte ouest du Sénégal avec plusieurs arrêts,

 

Toubab Dialaw et l’hôtel-camping Terre d’Afrique,

 

Le lac Rose et le camping, Ma petite Camargue,

 

St Louis et le camping de l’océan.

 

Impossible de passer la frontière Mauritanienne au barrage de Diama, le bureau de Douanes ne peut plus remplir le volet réexportation de notre carnet de passage en Douanes ATA.

 

Ce document ayant été visé lors de notre entrée sur le territoire Sénégalais, c’est obligatoire de viser la sortie pour apurer notre carnet ATA de retour en France. Nous sommes contraints de passer par le bac de Rosso. Cela sera pour nous une première, en effet ce poste de Douanes à une très mauvaise réputation mais il est obligé pour les véhicules non 4x4 qui ne peuvent pas passer par la piste du barrage de Diama.

 

Au camping ma petite Camargue, nous avons fait connaissance de Français qui utilisent les services d’un passeur de bonne réputation, nous le contactons et fort de ses recommandations nous nous retrouvons au poste de Douanes de Rosso..

 

Un seul arrêt en Mauritanie, à la sortie de Nouakchott au camping Les Sultanes.  

 

Le lendemain nous sommes à la frontière du Maroc que nous passons sans difficulté. Avant Dakhla nous retrouvons nos amis Dominique et Christine., une bonne soirée près de » la villa Espagnole », bâtiment en ruine, repère des pécheurs qui fraudent la pèche des poulpes.

 

 

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A Tarfaya, camping La villa Bens ou la gendarmerie Royale nous informe que plusieurs cellules de Daesh ont été arrêtées dans plusieurs villes du Maroc. La Gendarmerie contrôle bien la situation, nous intervenons avant qu’ils passent à l’action pour les neutraliser contrairement à chez vous dixit le commandant !

Etape à Fort Bou jerif, 2 jours de repos en appréciant le confort de cet établissement et toujours un excellent accueil.

Essaouira, on ne se lasse pas de flâner dans cette ville, marcher dans les ruelles marchandes de la médina, respirer les odeurs typiques des plantes, des épices, de l’océan qui frappe les rochers qui ont permis la construction d’un château, sous l’occupation Portugaise  cette ville s’appelait Mogador.

Toujours en remontant par la côte, un arrêt obligé à Oualydia et une dégustation de crustacés, poissons au célèbre restaurant l’araignée gourmande qui domine la lagune.

Puis, Tanger Med ou nous embarquons su le Ferry, cap sur Sète et retour à la maison

 

Bien entendu, nous sommes déçus de ne pas avoir pu, à une journée prêt continuer notre voyage au Mali et au Burkina Faso, mais comme diraient nos amis Africains, c’est le destin !

 

Par contre, malgré les difficultés rencontrées avec les femmes du maraîchage, nous sommes satisfaits de notre séjour à Guirobé. Nous avons réalisé toutes les missions prévues avant notre départ et quel bonheur de pouvoir aider, soulager le dur quotidien des habitants.

 

Avec peu de moyens financiers bien utilisés, nous constatons qu’il est possible de faire bouger les choses en Afrique. Les jeunes qui ont la possibilité d’aller à l’école et de s’instruire commencent à prendre conscience qu’ils peuvent très bien vivre et travailler dans leur pays, aider leurs familles aussi bien, même mieux que leur compatriotes » Sénégaulois » comme ils aiment à les appeler, depuis qu’ils ont découvert que pour eux la vie n’est pas toujours aussi agréable en France, loin de leur racine et leur culture.  Nos explications commencent à être comprises, notre attitude  de rigueur constante est maintenant appréciée et nous sommes largement récompensés par ces résultats.

Je mesure l’efficacité de cette méthode principalement lorsque je vois le bonheur des enfants qui apprécient d’être dans leur village et à l’école, ils ne nous demandent plus de venir avec nous. Nous ne leur parlons jamais de notre vie en France, de notre lieu d’habitation, je ne vois pas comment cela pourrait les motiver dans leur désir d’avancer. Combien de fois j’ai pu mesurer les dégâts sur les enfants, les ados et même les adultes qui, après avoir été reçu avec tous les honneurs chez les membres d’association humanitaire, au frais de l’association évidement ne pensaient plus qu’à une chose, venir vivre en France. Je ne crois pas que c’est la vocation de ces associations. Ce qui à mes yeux est encore plus grave, c’est le parrainage des enfants, combien d’associations proposent de parrainer des enfants d’Afrique ?

les résultats sont catastrophiques, certes l’enfant choisi à les moyens de suivre l’école mais quels sont les critères de ce choix? Combien de fois j’ai vu dans les villages, les parents se disputer par jalousie quand leur enfant n’était pas choisi et les enfants mener la vie dure, à leur petit camarade qui avait plus de fournitures scolaires, de beaux vêtement etc…Les amis de Guirobé n’ont jamais suivi cette voie , toute les actions sont menées sur l’ensemble d’une même population, sans différence de classe dans la hiérarchie du village.

La famille du chef du village et les autres notables n’ont pas plus de faveur que les bergers Peuls qui vivent un peu à l’écart des autres habitants du village.

 Il nous a fallut plusieurs années pour découvrir que les enfants de ces familles très pauvres et très travailleuses ne venaient pas à l’école. Une année, au cours de notre visite d’arrivée au village, nous avons constaté qu’une partie du village n’était pas visitée, c’est les Peuls nous répondait nos guides, et alors, eux aussi sont des Peuls , ou est le problème ?

Depuis ce moment, nous visitons toujours en premier cette partie du village, les enfants de ces familles viennent à l’école et bénéficient des mêmes aides de l’association.

 

Toutes ces actions de Bienfaisance ne seraient pas possible sans votre soutien et vos dons généreux. Nous ne manquons jamais une occasion de rappeler au village que les membres de  l’association les amis de guirobé sont tous solidaires et que sans eux, ces actions ne seraient pas réalisées.

 

Je suis chargé de vous transmettre les remerciements les plus sincères de l’ensemble des bénéficiaires des actions que l’association réalise.

 

Remerciements tout particuliers aux généreux donateurs pour l'année 2014 : Vincent , Christine et Dominique, Philippe et Yolande, Chantal et Hervé, Danielle, Claude, Eric et isabelle, Bernard, Grégory, jacques et Nicole, Lions club Solignac, Jean Louis et Ghislaine,Sindy et Didier,Dominique et Marilau, Monique et Philippe, Amélia et Jean, Genevieve et Bernard, Najet et Pierre, Brigitte et Louis, Josette et la BAP, Thierry, Marie Agnès et Bob, Catherine, Jean marie et Marie JO. Alain .

 

Nous n'avons pas encore collecté beaucoup de dons pour l'année 2015. Les temps sont difficiles pour chacun d'entre nous. Néanmoins, je compte sur votre solidarité pour poursuivre l'action engagée auprès de cette région du Sénégal Oriental et principalement à l'éducation et l'enseignement depuis 8 ans. 

Tout au long de ses années et au travers des compte rendus de nos missions que je m'emploie à vous retracer le plus fidèlement possible, vous pouvez mesurer les résultats.

Vous, nous prouvons qu'il est possible avec des moyens limités (qui n'ont rien à voir avec les énormes quantités d'argent et de matériels apportés sans discernassions par les ONG) de redonner espoir à une population défavorisée.

Les habitants peuvent se nourrir convenablement, commercer et développer leurs travaux. L'expatriation n'est plus la seule solution surtout, lorsqu'ils découvrent la réalité de la vie subie par leur famille" Sénégauloise" comme ils aiment les appeler en France.

 

Je vous donne rendez vous pour le compte rendu de notre prochain voyage, 2016.

 

Je vous informe que j’ai demandé officiellement le 13 juillet 2015 à  Maître Pierre Yves LE CLEZIO , Huissier de justice à Pau de mettre à exécution le jugement condamnant le transporteur MAYALI et à défaut de paiement après le délai légal, d’effectuer toutes les recherches afin de connaitre ses comptes bancaires et si besoin de prendre des mesures d’exécution forcées. 

 

 

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29/05/2015
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